Pénurie de Champagne en vue ?

 

En 2016, le champagne connaitra le taux de rendement le plus bas que certains ont atteint depuis les années 80 et cela est dû aux intempéries, pourriture et moisissure. 

Il s’agit de la saison la plus compliqué que la Champagne ait connu depuis la très difficile année de 1956, nous rapportent nos vignerons. Déjà au printemps, les gelées tardives ont frappé la région de la Côte des Bar au sud de l’Aube où l’on trouve un quart du vignoble champenois. Cela au moment du débourrement (bourgeonnement) détruisant ainsi dans certaines parcelles 70% de la récolte potentielle.

L'Aube a été de nouveau frappé par des tempêtes de grêle plus tard dans la saison, puis par l'épidémie du mildiou balayant la Champagne. Certains vignerons de la région des Riceys estiment que la récolte sera divisée par 3 voire 4, pour les parcelles les plus touchées et n’atteindrons pas le quota fixé en juillet dernier de 10700 kg/ha.

"Fin avril, des épisodes de gel touchaient près d’un quart de l’aire d’appellation Champagne, les bourgeons ont été entièrement détruits sur 14 % du vignoble. La pluviométrie s’élevait deux à trois fois la moyenne observée depuis 20 ans", rapporte le Comité Champagne.

 

Les rendements sont établis en fonction des prévisions de ventes, ainsi que du potentiel réel de la vigne, et dans les années difficiles, ils sont complétés par les réserves individuelles détenues par les producteurs et les maisons. La plupart des producteurs devront fortement creuser dans celles-ci pour répondre au manque de raisin et satisfaire la demande du consommateur.

Les estimations pour la Marne, où sont notamment situés les Champagnes Bauchet et Pol Roger sont meilleures, mais toujours en dessous du quota avec une moyenne d’environ 7200Kg/ha

Moisissure et pourriture grise ont également été à l'origine des principaux dégâts. La pourriture grise a été observée à la fin de Juillet, mais se propage très rapidement avec 65% des vignes montrant mineures foyers de pourriture grise.

Magister, l’agence agronomique qui surveille une large sélection de producteurs et maisons de vignes, a confirmé que 99% des vignobles contrôlés présentaient des symptômes de moisissure.

34 % du vignoble avait une perte de plus de 10% du rendement due à la moisissure, et dans 4% des vignes, plus de la moitié de la récolte a été affectée.

La conséquence ne se fera probablement pas attendre avec des prix par bouteilles qui risquent d’exploser et ceux dès cette année.

 

Il n'y a plus qu'à espérer que les prochaines récoltes soient meilleures !