VIN ET PROTECTION CARDIO-VASCULAIRE

 

Le fait était connu depuis les années 80. Mais c’est lors d’une émission de la chaîne américaine CBS, en 1991, que le chercheur français Serge Renaud lance l’idée, aujourd’hui mondialement connue, du « French Paradox » : pourquoi les Français, grands amateurs de vins, ont-ils un taux de mortalité par maladies cardio-vasculaires inférieur à celui de leurs voisins ? Depuis, les recherches se sont multipliées pour expliquer les effets protecteurs du vin. De quoi apprécier encore mieux son petit verre quotidien !

 

Le vin rouge : riche en resvératrol et autres polyphénols

Qu’est-ce que le resvératrol ? C’est une molécule appartenant au groupe des tanins, eux-mêmes constituant l’un des quatre groupes de polyphénols (avec les acides phénoliques, les flavonols et les anthocyanes). Les polyphénols sont pleins de ressources ! Antioxydants, anti-inflammatoires… Le vin rouge en contient beaucoup, en particulier du resvératrol, qui serait produit par la vigne pour se défendre contre une invasion de champignons microscopiques. Cette molécule protectrice lutte également contre l’agrégation des plaquettes sanguines, fait baisser le taux de triglycérides et empêche une partie du mauvais cholestérol d’entrer dans la paroi artérielle. L’influence bénéfique du vin sur les risques cardio-vasculaires a été démontrée plus récemment par une vaste étude menée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) appelée Monica. Le vin favorise également une bonne circulation sanguine.

 

Le vin blanc, oublié ? Pas du tout !

Le vin blanc contient jusqu’à vingt fois moins de polyphénols que le rouge. Pourquoi ? Parce qu’il n’utilise pas la peau du raisin, où se concentre le resvératrol par exemple. Mais ce n’est pas pour autant qu’il n’en contient aucun ! Ce serait compter sans le tyrosol et l’hydroxytyrosol, deux antioxydants également présents dans l’huile d’olive. Des études sur des rongeurs ont montré que grâce à ces molécules, en cas d’arrêt cardiaque, les cellules du coeur étaient moins abîmées s’il y avait eu absorption régulière de vin blanc. En effet, ces deux composés phénoliques protègent les mitochondries, petits organites indispensables au bon fonctionnement cellulaire. Enfin, le vin blanc contient de l’acide caféique : non, ce n’est pas de la caféine, même s’il y en a aussi dans le café ! C’est une autre substance qui a des propriétés anti-inflammatoires.

 

Alors, faut-il boire du vin pour protéger son cœur et ses artères ? Oui ! Mais à juste dose bien sûr ! Les risques cardio-vasculaires dessinent une courbe en U selon que l’on est non-buveur, buveur modéré ou alcoolique. C’est-à-dire que seuls les buveurs modérés (1 à 2 verres par jour) profitent des bienfaits reconnus du vin. Ces personnes soignent généralement leur alimentation et cherchent une vie équilibrée : le « french paradox » parfait, c’est un peu de bon vin quotidien et un régime méditerranéen riche en fruits, légumes, poissons et huile d’olive !

 

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*Ces recommandations sont valables uniquement, pour une consommation raisonnable et modéré.

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé.